Un mot ou deux sur moi-même

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Né dans le village de La Guadeloupe lors du froid hiver de 1988, j’ai été, dès mon plus jeune âge, un épicurien de la vie et des relations. Ça s’est traduit d’abord par une grande empathie envers les êtres (humains, animaux, végétaux) ainsi qu’une sensibilité particulière envers la souffrance et la violence sous toutes ses formes. Très tôt, j’ai été animé par un désir de vivre toutes sortes d’expériences, d’approfondir mes connaissances sur une myriade de sujets et, ultimement, de me connaître moi-même à travers mes créations. J’aime comparer ma vie à un sushi ; elle est remplie de saveurs qui peuvent sembler surprenantes mais qui forment, finalement, un tout délicieux une fois mis en bouche… En tous les cas, c’est délicieux dans la mienne! Héhé!

Pour te décrire en bref comment je danse dans mon existence (j’ai failli écrire « je d-d-d-d-dance », mais si tu ne connais pas Céline Dion, on est dans le trouble!), il m’arrive de porter plusieurs chapeaux dans plusieurs disciplines. En 2021, j’ai complété des études en charpenterie-menuiserie. Également, j’enseigne la Communication non-violente, la musique, la méditation et j’accompagne en Programmation Neuro-Linguistique (PNL). Je suis aussi un grand adepte de sports d’équipe (du hockey, surtout), de psychologie, de nutrition et de cuisine végétalienne, d’infographie, de pèlerinages et de retraites en solo et en silence. Même si j’ai des airs de bête sociale par mon côté verbomoteur-communicateur-qui-adore-l’échange-profond, j’ai aussi ce côté intime qui a besoin de lenteur, de calme, de solitude et d’introspection. Ça m’équilibre! La nature et les animaux font ressortir le petit garçon émerveillé en moi et j’adore m’instruire par le laboratoire vivant qu’est l’expérimentation. Résilient, créatif et visionnaire de nature, je m’amuse à manifester ces différentes qualités à leur plein potentiel au fil des journées. Ah, et j’ai également une passion peu occultée pour les jeux de mots. François Pérusse est un père spirituel à bien des égards. Certains s’endorment avec de la musique douce. De mon côté, je m’assoupissais au son des Albums du Peuple dans mon enfance / adolescence, ce qui, pour certains(nes), explique bien des choses à mon sujet…

En 2010, j’ai vécu un premier vrai effondrement dû à des choix et des décisions qui allaient à l’encontre de ce que mon âme voulait. En fait, ça faisait plusieurs années que j’encaissais et refoulais mes émotions et mes vraies couleur. Sans en faire le centre de mon narratif, j’ai baigné, dans le passé, dans l’intimidation et la violence verbale et psychologique (rarement physique, mais c’est arrivé à quelques occations). Comme beaucoup d’entre nous qui sommes sensibles et empathiques, il n’y avait que peu de place pour exprimer cette nature-là dans les sphères sociales des premières années de mon existence. J’ai donc traversé les années en oubliant peu à peu qui je suis, m’étourdissant avec toutes sortes de projets et ambitions (même avec certains rêves que je caressais à ce moment-là), recherchant à être vu, reconnu, apprécié et entendu. Je me suis poussé au maximum, m’offrant, par mes choix, un cocktail de stress, d’anxiété, de manque de sommeil et de repos, d’événements émotionnels intenses (je pense notamment à une ancienne relation qui m’amena au plus bas de mes noirceurs), manifestant des douleurs physiques chroniques et un mal de vivre comme trame de fond. Tout ça a manifesté une profonde remise en question sur moi-même, sur mes rêves et sur le sens que je voulais donner à ma vie. En fait, la vie n’avait juste plus de sens, pour être honnête. Ébranlé, ma confiance en moi et envers la vie a pris un dur coup, m’amenant à vouloir y mettre fin abruptement, sans un mot dire, sans traces laisser. Mais ultimement, la vie est bien faite. Tout change, constamment. Ça faisait des années que je flottais dans le milieu du baril de ma propre « merde intérieure ». Il fallait que je touche le fond pour y poser enfin mes pieds et me propulser à la surface.

C’est lors d’un premier suivi avec une psychologue que j’ai découvert la méditation (un grand merci à toi, Nathalie, si tu me lis!) et que mon chemin de vie, pas à pas, s’est mis à se tracer et à faire de plus en plus de sens. La méditation, ce fut et c’est encore un des outils de rencontre avec moi-même des plus enrichissants, des plus utiles et des plus puissants que j’ai pu découvrir au cours des dernières années. Naturellement, elle fait partie de ma vie et je l’utilise à chaque fois que je souhaite me connaître davantage et me connecter à ce qui est grandiose et magnifique en moi et tout autour. Ça a été le point d’ancrage qui m’a mené vers d’autres horizons et vers d’autres façons d’exister qui ont instantanément fait du sens pour moi et pour les autres, par rayonnement.

Par la suite, j’ai profité d’une nouvelle crise (ben oui, ça peut être profitable, une crise) et d’un nouveau suivi psychologique de type « cognitivo-comportemental bref » avec Alexandra en 2014 sur quelques années. Elle a été une partenaire d’évolution magnifique, étant à la fois en mesure de m’aider à prendre conscience de mes forces et de transmuter mes faiblesses (il m’arrive de la revoir de temps à autres). Ensuite, la Programamtion Neuro-Linguistique a fait son entrée en 2016 pour un parcours qui s’est échelonné sur quatre années. J’étais hésitant au début, et avec raison! Mon p’tit hamster avait peur du changement et de la transformation. La seule chose que j’ai fait, c’est du ménage ; il avait moins d’espaces pour se cacher! La PNL m’a montré que j’avais déjà bien des ressources en moi et m’a offert un canevas superbe pour enrichir mes relations et ma communication. Ça me sert autant dans mes relations personnelles que professionnelles et me permet de faire ressortir ce qui est vaste et profond, chez moi comme chez l’autre (pas tout le temps, mais au moins un bon 90% du temps!).

En 2017, c’était au tour de la Communication Consciente (CNV) d’apparaître dans ma vie. Ça m’a fait pousser un immense soupir de soulagement. « ENFIN », me dis-je, « J’ai trouvé une façon de communiquer qui s’harmonise avec mon désir de justice et d’équité dans l’expression de mes émotions et de mes besoins tout comme dans l’accueil de l’autre ». En fait, c’est peut-être un peu trop formel. Ça a dû plutôt sortir comme « Y était temps, batèche! M’a pouvoir parler pis écouter pis créer du beau avec ça, là là! »… Ou quelque chose du genre. Encore une fois, ça s’est harmonisé à mon mode de vie, m’amenant à trouver un espace de sécurité en moi-même, ce qui m’a permis de régler des situations que je croyais auparavant sans issue. J’ai décidé de prendre une toute petite formation avec Coaching Québec pour consolider mes acquis et m’offrir l’inspiration nécessaire pour créer mes propres ateliers de CNV qui portent les couleurs que je souhaite transmettre.

En 2019, l’écoute active / empathique est venue faire son petit tour, par des lectures autodidactes et une formation en vue d’offrir du temps pour une ligne d’écoute pour les gens aux prises avec des problèmes mentaux. Même si je n’y suis pas resté longtemps car j’avais besoin, à ce moment-là, de centrer mon empathie sur moi-même, cela m’a offert une opportunité de mettre mon égo en retrait et de m’intéresser à l’autre, à son histoire, à ses richesses, à ses lourdeurs. Tout ça en respectant mes limites lorsque nécessaire! Comme disait ma superviseure, « pour être à l’écoute de l’autre, il faut être à l’écoute de soi! ». Ce fut un épisode qui m’a amené vers une perspective différente envers la maladie mentale. Ça m’a plongé encore plus profondément dans la CNV et fait prendre conscience de ces choses étant présentes dans chaque être humain et qui nous unissent tous.

En 2020, je fais finalement connaissance avec l’Internal Family System (IFS) de façon autodidacte. En fait, je le faisais déjà de façon naturelle, faisant parler entre elles les différentes parties de moi qui me constituent et auxquelles je peux choisir de m’associer ou non, d’écouter dans le moment ou plus tard, me permettant de mettre de la légèreté même dans les zones plus sombres de ce qui me constitue. C’est donc avec la PNL, la CNV, l’IFS, l’écoute active et la méditation que je navigue dans ma petite vie simple, lente, mais merveilleusement remplie.

J’oserais même dire que depuis un certain temps, je suis plutôt en mode « décroissance personnelle » ; j’ai tellement acquis d’outils, tellement appris sur mon petit hamster mental au fil des ans… aussitôt que je pensais le connaître, il changeait de forme, recommençant un jeu interminable d’identification, m’amenant à prendre des séminaires de ci, des ateliers de ça, de lire ceci ou de voir la vidéoconférence de cela. Chaque fois, je me disais : « Ça y est, j’ai la clé, j’ai compris! ». Comprendre le fonctionnement de ce hamster aux cuisses ultra-musclées est une chose, mais est-ce que ça l’a fait arrêter de courir? Dans mon cas, pas si tant! J’ai décidé volontairement d’arrêter de le booster aux « stéroïdes analysants », de me délester de ce qui l’engraissait, d’accepter sa présence et même de l’aimer tel qu’il est. C’est ça, pour moi, la « décroissance personnelle ». Ces temps-ci, je m’affaire à simplement lui dire que je le vois et l’entends. La logique (le hamster) est un magnifique outil quand elle est au service de mes émotions et de mes besoins. Mon p’tit hamster, je ne fais que lui demander quel service il souhaite me rendre, dans un esprit d’accueil et de ressources. Ça le satisfait, et ça me satisfait aussi!

Donc en gros, c’est ça, c’est moi en ce moment. Ce texte risque de changer au fil du temps parce que je change, moi aussi. « Ce qu’il y a de plus constant, c’est le changement ». En m’inspirant du cumul de mes prises de conscience et ultimement de tout ce qui m’amène à vivre plus de joie, de paix, d’humour et d’amour, ça m’amène une souveraineté de l’âme, une liberté, une autonomie, une responsabilité et un potentiel infinis dans mes créations, mes partages et ma spiritualité. Et c’est exactement cela que je souhaite transmettre dans les rencontres impromptues, dans mes amitiés, dans les cours, ateliers et accompagnements que j’offre. D’être et d’incarner une « cellule humaine de joie » qui retransmet cette joie d’exister à ce qu’elle touche. J’ai cette aspiration d’aller à ma rencontre à chaque jour qui passe car j’ai la certitude que c’est en me rencontrant pleinement et profondément que je peux rencontrer l’autre de la même façon. Avec la même curiosité. Avec la même bienveillance.

M’offrir toute mon humanité. M’offrir en toute humilité. C’est ce à quoi j’ai toujours aspiré et c’est aujourd’hui que mon nouveau monde se crée!

Merci de m’avoir lu et une magnifique journée à toi!

Stevie

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